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Lorsque vous contribuez, vous vous souvenez de ceux et
celles décédés à la guerre et vous aidez aussi ceux et celles qui sont encore
vivants qui ont servi leur pays ainsi que les personnes à leur charge. L'HISTOIRE DU
COQUELICOT
Pourquoi le coquelicot a-t-il été choisi comme symbole du
Souvenir de nos morts? Le coquelicot est un symbole international à la mémoire de ceux qui sont
morts à la guerre. Son origine est aussi internationale. Un écrivain fut le premier à établir un rapport entre le coquelicot et les
champs de batailles durant les guerres napoléoniennes au début du 19e
siècle. Il remarqua que les champs qui étaient nus avant le combat se
couvraient de fleurs rouge-sang après la bataille. Avant la Première Guerre mondiale peu de coquelicots poussaient en Flandres.
Durant les terribles bombardements de cette guerre les terrains crayeux
devinrent riches en poussière de chaux favorisant ainsi la venue des
coquelicots. La guerre terminée, la chaux fut rapidement absorbée et les
coquelicots disparurent à nouveau. Le lieutenant colonel John McCrae, un médecin militaire canadien établit le
même rapport entre le coquelicot et les champs de batailles et écrivit son
célèbre poème "In Flanders Fields" ("Au Champ d'Honneur")
durant la Première Guerre. Le coquelicot devint rapidement le symbole des
soldats morts au combat. Trois ans plus tard une américaine, Moina Michael, qui travaillait dans une
cantine de la "YMCA" à New York, se mit à porter un coquelicot en
mémoire des millions de soldats qui avaient donné leur vie sur les champs de
bataille. En 1920 cette coutume vint à la connaissance d'une française, Madame
Guérin, en visite aux États-unis. À son retour en France, elle décida de se
servir de coquelicots faits à la main pour recueillir des fonds pour les
enfants sans ressources des régions dévastées du pays. En novembre 1921 les
premiers coquelicots ont été distribués au Canada. Thanks to the millions of
Canadians who wear flowers each November, the little red plant has never died. And
neither have Canadian's memories for 116,031 of their countrymen who died in
battle. LE
COQUELICOT . . . LA FLEUR DU SOUVENIR
Chaque mois de novembre, plus de treize millions de
coquelicots fleurissent au Canada. Ils fleurissent sur les vestons, robes et
chapeaux de près de la moitié de la population, et ils ont fleuri depuis 1921.
Le coquelicot est le symbole utilisé par les individus pour démontrer qu'ils se
souviennent de ceux et celles qui sont morts durant les guerres, les conflits
et les opérations du maintien de la paix dans lesquels le Canada a participé. L'association du coquelicot avec les individus tués durant les guerres avait
existé pour au moins 110 ans avant que ce symbole soit adopté par le Canada. Il
existe un dossier d'un correspondant qui, durant les guerres Napoléoniennes,
avait écrit qu'un grand nombre de coquelicots fleurissaient sur les tombeaux
des soldats morts dans la région des "Flandres", en France. L'individu qui a contribué le plus à l'adoption du coquelicot au Canada
était un officier médical canadien durant la Première Guerre mondiale. Il
s'agit du lieutenant colonel John McCrae, originaire de Guelph en Ontario. John McCrae était un beau grand gaillard âgé de 43 ans, membre du Corps
médical canadien. Il avait servi comme artilleur durant la guerre des Boers en
Afrique du Sud et il était renommé comme un individu avec l’œil d'un artilleur,
le doigté d'un chirurgien et l'âme d'un poète lorsqu'il s'est rendu sur les
lignes de combat à Ypres le 22 avril 1915. Le 22 avril marquait la première fois que l'ennemi se servait de gaz
toxique; cependant leur premier assaut a échoué, de même pour le deuxième
assaut et aussi le suivant. En effet, durant une période de 17 jours et nuits,
les alliés ont repoussé vague d'assaut après vague d'assaut. McCrae a alors
écrit - "On peut observer les morts étendus sur le champ devant nous, et
aux endroits où l'ennemi lance son offensive, les morts sont empilés sur les
inclinaisons des tranchées allemandes". Le lieutenant colonel McCrae travaillait dans une station de soins médicaux
sur le banc du canal Yser où il appliquait des pansements à des centaines de
blessés sans se soucier d'enlever ses vêtements, et ceci pour une période de 17
jours. En fait, à certains moments, les morts et les blessés roulaient de sa
tranchée-abri jusqu'au banc du canal. À d'autres moments, lorsqu'il attendait
l'arrivée d'un autre groupe de blessés, il pouvait observer les hommes qui
travaillaient dans les lots d'enterrement, lesquels s'emplissaient rapidement.
Après une certaine période, McCrae et son unité ont été relevés de leurs
fonctions et dans une lettre aux siens, il écrivait "Nos corps sont très
épuisés, mais nos esprits le sont encore davantage. L'impression générale dans
mon esprit est l'une d'un vrai cauchemar". Le lieutenant colonel McCrae est revenu de Ypres avec 13 lignes griffonnées
sur un bout de papier. Ces lignes, un poème, débutaient comme suit: "Au
champ d'honneur les coquelicots sont parsemés de lot en lot..." Il s'agissait des lignes qui sont maintenant sauvegardées dans les cœurs et
les pensées les plus profondes de tous les soldats qui les ont entendues. John
McCrae était leur voix. Le poème fut circulé parmi les soldats et transmis de
bouche à bouche comme une chanson folklorique. Tous ceux qui l'ont entendu
éprouvaient beaucoup d'émotion. Aux États-Unis, par exemple, le poème inspira la
Légion américaine à adopter, elle aussi, le coquelicot comme le symbole du
Souvenir. Au Canada le coquelicot a été officiellement adopté en 1921 par
l'Association des anciens combattants de la Grande Guerre ("The Great War
Veterans Association") suivant la suggestion de madame E. Guérin, une
française. Cependant, il n'y a aucun doute que l'impact du poème de John McCrae
a grandement influencé cette décision. Le poème fait référence "au champ d'honneur" mais le sujet est
universel - la crainte des morts qu'ils seront à jamais oubliés, que leur mort
aura été en vain. Le Souvenir tel que symbolisé par le coquelicot, est notre
réponse éternelle qui dément cette crainte. Malheureusement, le lieutenant colonel McCrae est décédé suite à une
pneumonie, à Wimereux en France (près de Boulogne), le 28 janvier 1918 à l'âge
de 44 ans. AU CHAMP
D'HONNEUR
Au champ d'honneur
les coquelicots Jean Parizeau, CM, CD LA FLEUR DU
SOUVENIR: SYMBOLE D'UNITÉ
Le 11 novembre, les Canadiens et canadiennes de toutes les
régions du pays feront une pause et rendront hommage aux hommes et aux femmes
tués au cours des guerres et opérations militaires auxquelles le Canada a
participé. Certains se souviendront d'amis et de parents depuis longtemps
disparus. D'autres - comme vous peut-être - se recueilleront mais n'auront
réellement rien de quoi à se souvenir. Pour des millions de canadiens, le coquelicot a longtemps été la fleur du
Souvenir. C'était à l'origine un souvenir de la fleur rouge-sang qui poussait
dans les champs où plusieurs Canadiens ont perdu la vie dans une région qui
s'appelle "les Flandres". Le coquelicot demeure toujours la fleur du
Souvenir. Depuis plusieurs années, dans les salles de classe à travers le Canada, les
élèves ont discuté du Souvenir; reconnaissant les sacrifices que d'autres ont
fait pour le Canada mais incertains de la manière qu'ils pourraient eux-mêmes
réagir. Que pourraient-ils faire? Comment pourraient-ils faire honneur aux
espérances des hommes et des femmes qui ont donné leur vie pour le Canada et
les générations futures? Aujourd'hui il existe une réponse à ces questions.
Cette réponse avait toujours existé mais c'est seulement maintenant qu'on peut
la discerner plus clairement. Il s'agit de l'unité. L'unité canadienne n'est pas aussi solide aujourd'hui qu'elle l'a déjà été.
Lorsque des hommes de toutes les régions du Canada arrivèrent à un endroit qui
s'appelle la crête de Vimy en 1917, tout le monde était d'accord qu'il serait
impossible d'arracher cette crête à l'ennemi. Au cours d'une bataille décisive
par un temps très froid les Canadiens accomplirent ce que personne ne croyait
possible. Ils prirent d'assaut la crête de Vimy. Lorsque les canons cessèrent
de tirer, les Canadiens étaient très heureux. Pas tellement pour la victoire
qu'ils venaient de remporter mais pour la difficile tâche qu'ils avaient
accomplie ensemble. Ils étaient fiers d'être canadiens. Certains d'entre eux
qui étaient blessés et attendaient d'être transportés à l'hôpital gisaient sur
des civières dans des tunnels souterrains. Ils gravèrent des feuilles d'érable
sur les murs. C'était un bon moment pour être canadien. Au cours d'une autre guerre, lorsque les canons arrêtèrent de tirer, à un
endroit qui s'appelle Dieppe, les Canadiens subirent une terrible défaite. À ce
moment-là les Canadiens de l'Est et de l'Ouest partagèrent la défaite. Et alors
que les soldats blessés et déguenillés étaient dirigés vers les camps de
prisonniers, il marchaient tout de même fièrement, sachant qu'ils avaient tous
pris part à une action difficile. C'était une période triste pour les Canadiens.
Des milliers de jeunes hommes de toutes les régions du Canada firent face à la
mort à Dieppe. Vous pouvez voir les tombes et lire leurs noms sur les pierres
funéraires. Ces tombes évoquent éloquemment leurs origines raciales et
religieuses. Elles témoignent des hommes qui avaient une cause commune: le
Canada. Il y a aujourd'hui dans les salles de classe du Canada des élèves dont les
parents, ou parfois ces élèves eux-mêmes se souviennent d'autres guerres.
Certains se rappellent la terrible épreuve de leur fuite vers la liberté. Pour
eux, le coquelicot peut représenter le symbole de cette liberté. Il est
important pour nous tous de nous souvenir que c'est l'unité des Canadiens en
temps de guerre qui permet à nous tous de jouir de la liberté. |
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